Cela fait plus de 10 ans que l’on en parle dans les diners en ville. Mais depuis plusieurs années déjà le GPE s’est matérialisé. Notamment sous la forme de nombreux travaux, qui se déroulent aux quatre coins de notre territoire. Nous allons maintenant, voir comment le GPE va remodeler l’Ile de France. Bien au-delà des seules communes qu’il traversera.
Pour la bonne forme rappelons que le GPE, c’est le Grand Paris Express, le plus grand projet d’infrastructure actuellement en cours dans l’UE.
Le GPE en quelques chiffres
Cet ambitieux projet a été lancé en 2011, après plus de 5 ans de gestation, de faux départs et de renaissances. Depuis cette date, il a également connu diverses évolutions. Au final, il vise le prolongement de la ligne 14 (Nord et Sud) et la création de 4 nouvelles lignes (15,16, 17 et 18). Avec la réalisation de 200km de lignes automatiques et 68 nouvelles gares. Pour un budget estimé de 35 milliards d’euros, dont 20 ont déjà été engagé à fin 2019. Pour mémoire la Métropole du Grand Paris, c’est 130 communes et un plus de 7 millions d’habitants. De même dans la région Ile de France vivent plus de 12 millions de personnes, dans plus de 1 200 communes.
Que pouvons-nous attendre de ce projet pharaonique ?
Tout le monde attend avec impatience l’arrivée du Grand Paris Express et ses promesses. En effet les bénéfices seront nombreux pour toutes les parties prenantes (usagers, entreprises, collectivités) :
- La réduction des temps de transport.
Pour tous et particulièrement pour les résidents des banlieues, le GPE diminuera de manière significative les temps de transport nécessaires pour rejoindre le reste du territoire. Des études montrent qu’aujourd’hui plus de 80% des résidents de Paris intra-muros peuvent en moins d’une se déplacer en tout point du territoire. Alors que seulement environ 10% banlieusards le peuvent. Avec le GPE ce chiffre sera multiplié par plus de trois. - De nouvelles liaisons.
Qui permettrons de libérer les énergies et les initiatives, les regroupements et/ou déménagements. Ce qui devrait désengorger certaines zones très onéreuses, … - De nouveaux centres.
Qui, à l’image de ce qui existe à Londres et à New York, se développeront autour de l’hypercentre. L’ambition est de créer à partir des nouvelles gares, des zones, puis des territoires attractifs. En misant sur la mixité, en créant de l’habitat, des commerces, des espaces de loisirs et de culture, d’activité tertiaire. En décentralisant l’attractivité, en rapprochant les personnes de leur lieu de travail. Et en créant de l’activité sous toutes les formes que l’on peut imaginer (culturelles, économiques, sociales, … ), cela doit initier une dynamique durable.
Avec quelles conséquences ?
- De nouveaux pôles.
Qui naitrons du développement de ces nouveaux centres. Les centres se développant pourront devenir à leur tour des nouveaux pôles d’attraction. Avec de l’espace, des ressources, qui verront des acteurs se structurer autour d’activités. Comme à Londres, avec le quartier des loisirs/parcs, des start-up, de la mode, des marchés couverts, des banques et de la finance, des marchés aux puces … - Autour de 68 nouvelles gares.
Toutes conçues comme des plateformes multimodales de transport. Mais aussi comme des centres de vie, regroupant selon les projets, des espaces culturelles, de loisirs, socials et économiques. Par exemple avec les gares de Pleyel, de Nanterre La Folie, de Clamart, de Villejuif, de Vitry-sur-Seine, de Champigny Centre, …
Le GPE en synthèse
Au vue de l’ampleur du projet et de l’investissement lié, il nécessaire une analyse plus globale. Et c’est la rentabilité socioéconomique qui est prise en compte. D’ici 25 ans ces bénéfices sont estimés à 80 milliards d’euros. Et à plus long terme, le GPE pourrait générer plus de 100 milliards d’euros de PIB additionnel pour la région.
La qualité des espaces créés facilitera le développement du tissu social et économique, avec l’implantation des nouveaux acteurs, ce qui en parallèle favorisera la création, sous toutes ses formes, les offres de services, …
Et tout cela permettra de dynamiser les initiatives locales, à taille humaine. Donc avec moins de déplacements et plus de temps pour vivre mieux. Cela respondra aux attentes de nombreuses personnes, qui souhaitent avoir plus de temps pour eux-mêmes, et pour les interactions sociales.
Paris restera le coeur, avec son attractivité spécifique. Qui devrait d’ailleurs être ells aussi renforcée. Car dans la Métropole il y aura une plus grande diversité dans l’offre de cadre de vie, de mode de vie. Donc un plus grand choix possible pour les projets de vie, les projets économiques et les projets culturels ; qui souvent, sont étroitement liés.
Le mot de la fin
Le projet et ses effets induits porte la promesse de répondre à notre besoin de plus de qualité : dans notre environnement, notre cadre de vie. Avec des espaces verts, des transport non polluant, des activités non polluantes, de la proximité, … moins de temps dans les transport et plus de temps disponible pour des activités nouvelles, pour sa famille, pour soi.
Et nombreux sont ceux qui pensent, que ce projet doit permettre de répondre à toutes ces attentes.
En augmentant le nombre de zones de grande qualité, cela va agrandir le centre, l’étirer. Mais cela ne le dilue pas. Au contraire car cela rend l’hypercentre encore plus attractif et donc le renforce.
Notamment car il bénéficiera à un plus grand nombre. En effet c’est toute la région qui va en bénéficier directement ou indirectement. Et enfin la création de nouveau centres, devrait mécaniquement générer la création de nouveaux pôles.
Alors qu’aujourd’hui il existe autour de Paris, divers espaces atomisés. Ce projet offre l’opportunité, de redonner de la cohérence, de la complémentarité entre les diverses composantes de la Métropole. Et ainsi la rendre encore plus attractive.